Sur le terrain, le gainage est souvent représenté de façon statique, or, ces actions isométriques ne sont que les prémices du travail de gainage: c'est la base. 

Nous ditinguons 3 types de gainage:

1. Le gainage statique: il est souvent travaillé mais il est très rare de le retrouver dans les situations sportives. La mêlée de rugby peut être un exemple même si le sportif doit constamment bouger pour trouver son équilibre. 

2. Le gainage d'apesanteur: ce type de gainage se retrouve assez souvent dans les situations sportives: shoot en apesanteur en handball, jouer un ballon de la tête, une reprise de vollée au football,etc. Cette position est délicate à gérer car les joueurs n'ont pas d'appuis au sol.

3. Le gainage de mouvement: il est le plus fréquent. On l'utilise lors de changements de direction, de frappes, de passes, de rentrées de touche. En sachant que notre bassin peut subir des impacts de 5 fois le poids de notre corps, il est temps d'avoir un bon gainage pour éviter que celui-ci ne s'affaise vers l'avant. 

Nous pouvons donc remarquer que le gainage est au service du geste et ne doit être envisagé que très rarement sous une forme statique. Surtout dans un sport comme le football ou le déséquilibre et l'instabilité sont des caractéristiques majeures du jeu. 

En prévention, la place du gainage est importante. Il joue un rôle dans plusieurs types de blessures rencontrées par les footballeurs et sportifs en générale. 

Les abdominaux ainsi que les muscles spinaux ont un rôle important de stabilisation du bassin et du rachis. Il n'est pas rare de voir, chez des pratiquants de sports collectifs, un basculement, un affaisement du bassin vers l'avant. 

En effet, les muscles fléchisseurs de la hanche sont particulièrement développés chez les joueurs de sports collectifs (ischios-jambiers, psoas,...) ce qui entraîne un basculement du bassin et entraîne un raccourcissement des muscles du bas du dos (extenseur de hanche). Pour éviter ce basculement, il est primordial de travailler ce gainage qui va empêcher ce basculement en stabilisant le bassin.

De plus, un bassin qui bascule vers l'avant provoque un étirement des muscles fléchisseurs de hanche dont les ischios-jambiers. Cela augmente le risque d'hyperextension de ceux-ci lors de sprints par exemple. 

Sa place est importante notamment au niveau de la posture. Son action permet une amélioration posturale et par coséquent limite le mal de dos (lombalgie). Il améliore également la mobilité articulaire car plus une articulation est stable (gainée) plus le corps autorise un grand degré de mobilité. 

Le gainage favorise la protection des structures tissulaires (tendons, muscles, os, cartilages articulaires,...) mises à mal par des énergies déformantes extérieures (contacts, chocs) ou par la répétition des gestes. 

Les séances de prévention pour les adducteurs incluent un travail de gainage dont-il ne faut pas négliger l'importance ! 

Le gainage a également un rôle préventif et curratif au niveau des pubalgies, particulièrement avec un travail des abdominaux obliques et du grand droit. 

Comme nous pouvons le voir, le travail de gainage intervient préventivement pour éviter de nombreuses blessures (pubalgie, adducteur, hyperextension des muscles fléchisseurs de la hanche, limite le mal de dos,..). Mais il est également important au niveau de la pratique sportive (duel de la tête, transfert de forces lors d'une frappe de balle, d'une passe,..). En conclusion, nous pouvons dire que ce travail est primordial dans le sport de nos jours.